Campagne de régularisation au Maroc
En septembre 2013, le Maroc lançait une nouvelle politique migratoire qui vise l’intégration économique et sociale de personnes en situation irrégulière issues principalement des pays d’Afrique subsaharienne. La promotion du cadre juridique et législatif de l’immigration au Maroc constitue l’un des axes stratégiques de cette nouvelle politique.
L’année 2014 a constitué, en fait, un tournant majeur en matière de gestion des affaires migratoires, grâce, notamment, aux orientations de SM le Roi Mohammed VI et à la mobilisation du gouvernement à donner corps à cette nouvelle politique.
La stratégie de régularisation et d’intégration des migrants s’articule autour de quatre volets[1]. Le premier concerne l’opération de régularisation et la gestion des flux migratoires dans le cadre du respect des droits humains, le deuxième volet est relatif au cadre institutionnel, le troisième se rapporte à l’arsenal juridique, et le quatrième à l’intégration des migrants.
La première opération de régularisation avait permis de recueillir 27.643 demandes de régularisation, dont 18.694 ont reçu une réponse positive de la part des 83 commissions locales provinciales[2]. La deuxième phase de la campagne de régularisation et d’intégration des migrants, a démarré 12 décembre 2016, au 8 mars 2017, l’ex-ministre chargé de la migration, Anis Birrou, révélait que 18.281 demandes de régularisation d’étrangers en situation irrégulière avaient été déposées au niveau national[3].